30-6-1916
Maman cherie,
Toujours le calme du repos. Nous
sommes encore un peu comme meurtris par les journées passées. Je viens d’écrire
à la famille du sergent [Clément] Lefèvre, de ma section, qui ne peut pas croire à son
malheur.
Cette après-midi, comme exercice
j’ai amené mes poilus dans les bois où nous avons mangé des fraises.
J’ai reçu depuis mon retour du feu 3
paquets de gourmandises, vous me gatez.
Tante Anna m’avait proposé le rasoir
de Pierre. Il me serait précieux.
Tendrement toujours
Jean