samedi 29 décembre 2018

Cognac, 29 décembre 1918 – Jean à sa mère

29/12/18

Maman chérie

Légende au dos de la photo
de la main d'Albert Léo :
"Arcachon, 2 janvier 1919"
Jean Médard et sans doute Guy Léo

Je passe des heures délicieuses malgré la pluie. Tu sais ce que peut être l’acceuil de mes hôtes ; ils m’ont mis complètement à mon aise. Mais ce qui fait ma joie c’est le charme et la simplicité de mes rapports avec Alice.

Je passerai probablement la journée du 2 [janvier 1919] à Arcachon [c’est-à-dire chez Albert Léo].

Si je ne rate pas ma correspondance à Bordeaux j’arriverai à Cette le 3 à 4 h 17 du matin. Si je la rate à 16 h 27 seulement.

Tendrement à vous tous
Jean

dimanche 23 décembre 2018

Fin décembre 1918 – A Cognac chez la grand-mère d’Alice

Julia Robin (veuve Henri Germain)
Grand-mère maternelle d'Alice Herrmann

Pour commencer, je suis invité par la grand’mère d’Alice, Madame Germain [Julia Robin, veuve Germain (1850-1928)], au Grand Breuil [la demeure de Julia Robin à Cognac], où les Herrmann vont passer les fêtes. [...]

Je fais la connaissance des Germain-Robin1, oncle, tante, cousins et cousines d’Alice dans le vieux logis familial de Lafon. [...]

Mémoires de Jean Médard, 1970 (3ème partie, La guerre )





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1 Jules Robin (1815-1882), le père de Julia Robin ép. Germain, n’avait pas eu de descendance mâle, son seul fils étant mort sans avoir eu d’enfant. Julia et son mari Henri Germain (1841-1898) ont eu deux enfants : la mère d'Alice, Marguerite Germain (1872-1951), qui avait épousé Jacques Herrmann (1868-1926) ; et un garçon, Jacques Germain (1876-1967), qui a accolé à son patronyme celui de sa mère, devenant ainsi Jacques Germain-Robin.

samedi 15 décembre 2018

Mi-décembre 1918 – Retrouvailles avec Alice

Nouvelle permission1. Cette fois je ne vais pas me précipiter dans le Midi. La famille Herrmann est installée depuis Octobre à Paris. La guerre est finie. Mon silence a assez duré. Je vais donc m’arrêter à Paris et voir les Herrmann qui me reçoivent de la manière la plus amicale. Alice a été prévenue par ses parents du but de ma visite. […] Elle ne veut pas s’engager à la légère. Mais nous retrouvons si vite nos rapports d’amitié et de confiance que je n’ai pas d’inquiétude sur l’issue de l’expérience. [...]

Mémoires de Jean Médard, 1970 (3ème partie, La guerre )
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1 La lettre du 3 avril 1919 mentionne des permissions de vingt jours.

samedi 8 décembre 2018

8 décembre 1918 - Défilé à Strasbourg

Source : Gallica
Naturellement la journée du . . . . . .1 où nous défilons à Strasbourg devant Poincaré, Clemenceau, les maréchaux et le parlement est la plus spectaculaire. C’est du délire.


Source : Gallica
Je comprends pourtant que ce n’est pas toute l’Alsace qui nous acclame. Au cours de nos étapes je loge souvent chez les pasteurs. L’accueil de certains est assez froid. L’un est allemand, l’autre a épousé une Allemande, un troisième arbore une moustache à la Guillaume II qui ne laissent pas prévoir des sentiments très francophiles.

Mémoires de Jean Médard, 1970 (3ème partie, La guerre )
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1 Le blanc existe dans le texte original. Le JMO indique qu’il s’agissait du 9 décembre 1918.
Source : JMO du 132ème RI - 9 décembre 1918
Défilé à Strasbourg

dimanche 2 décembre 2018

Aux lecteurs du blog

Une trentaine de billets sont encore programmés, allant du récit du défilé de la victoire le 8 décembre 1918 à Strasbourg jusqu'au mariage de Jean Médard et Alice Herrmann le 28 août 1919, une semaine avant la démobilisation de Jean.

A quelques exceptions près, ces billets ne sont plus basés sur la correspondance, mais sur de larges extraits des mémoires de Jean concernant cette période. Leur sommaire donne un avant-goût de ce que furent ces neuf mois.

Pour ceux d’entre vous qui souhaiteraient sans attendre en savoir un peu plus sur ce qu’il est advenu de Jean et des siens après août 1919, vous pouvez dès maintenant cliquer sur Conclusion, le dernier billet prévu (par ailleurs programmé pour une parution le 28 août 2019).


Enfin, en ce moment où s’achèvent pour moi plus de quatre ans de travail sur ce blog et sur son blog frère Correspondance de guerre (pièces jointes), quelques mots personnels.

Ces blogs avaient peu de lecteurs réguliers, même si certains articles ont été beaucoup lus, les uns grâce à des liens publiés dans Pages 14-18 ou ailleurs, d’autres pour des raisons que je ne m’explique pas forcément.

N’ayant pas l’habitude des réseaux sociaux, je n’avais pas souhaité inclure la possibilité d’ajouter des commentaires, mais quand certains parmi vous ont pris directement contact avec moi par courriel, j’en ai toujours été très heureuse.

Je profite de ce billet pour remercier tous ceux qui, chacun à leur manière, ont contribué aux deux blogs, avec des photos, des informations, des témoignages, des éclairages historiques, des pistes de recherche.

Souvent, je me suis posé des questions sur tous les autres, lecteurs silencieux, parfois lointains (les statistiques générées par l’administration du blog permettent de connaître les pays de connexion). Si certains d’entre vous prennent contact avec moi après la lecture de ces lignes, cela me fera plaisir.

Enfin, pour ceux qui liront ces mots dans l’avenir, même longtemps après que ces blogs seront devenus inactifs, sachez que j’accueillerai toujours avec reconnaissance de nouvelles informations, en particulier provenant de familles de personnes ayant côtoyé Jean Médard, mon grand-père, pendant ces années de guerre (ou après).

Hélène Fillet, 24 novembre 2018


samedi 1 décembre 2018

1er décembre 1918 – Départ de Bischwiller

Pourtant le séjour dans cette bonne ville ne dure pas longtemps et je ne m’en plains pas puisqu’il s’agit d’une nouvelle permission.

Source : JMO du 132ème RI - 1er décembre 1918
Mémoires de Jean Médard, 1970 (3ème partie, La guerre )