Source : JMO du 132ème R.I. - 31 juillet 1917 |
Première guerre mondiale (1914-1918). Lettres de Jean Médard.
lundi 31 juillet 2017
dimanche 30 juillet 2017
Mittlach, 30 juillet 1917 – Jean à sa mère
30/7/17
Maman chérie
Un peu de pluie aujourd’hui, mais du
travail, ce qui va bien ensemble.
Mlle [Léo] Viguier
m’écrit qu’elle part pour Armentière, très fatiguée.
Je suis depuis 3 jours sans
nouvelles de toi, mais je ne m’inquiète pas.
Tendresse
Jean
samedi 29 juillet 2017
Mittlach, 29 juillet 1917 – Jean à sa mère
29/7/17
Maman chérie
Un beau dimanche calme. Je me figure
volontiers que vous êtes par un après-midi pareil, sous des sapins pareils,
occupés à vos ouvrages, tandis que la petite gazouille, se roule dans l’herbe
et s’amuse avec les fleurs.
Madame Monnier m’a envoyé des photos
du Cdt Rivals[1]
pour les donner aux officiers qui l’ont connu et aimé.
Source : collections BDIC |
Très tendrement à vous
Jean
[1] Photo publiée avec la lettre du 22 avril 1917.
vendredi 28 juillet 2017
jeudi 27 juillet 2017
mercredi 26 juillet 2017
Mittlach, 26 juillet 1917 – Jean à sa mère
26/7/17
Maman chérie
Vie toujours aussi paisible.
Avant-hier je suis descendu au village voisin[1],
dejeuner à l’ambulance où j’avais été invité. Installation tout à fait
ingenieuse et amusante, repas pantagruelique.
Hier bonne visite d’H. [Henri] Monnier.
Je suis bien heureux de vous sentir
si heureux, jouissant tant de votre sejour dans la montagne, et de votre
réunion.
Bien tendrement
Jean
L’ambulance de Mittlach
L’ambulance de Mittlach a été créée en juillet 1915
après la reprise de la commune par les Français en avril. Elle était abritée
dans les locaux de la mairie*.
A la suite de très violents et meurtriers
bombardements, toutes les activités de l’ambulance sont concentrées dans la
cave de la mairie et d’importants travaux sont entrepris, d’une part pour créer
de nouveaux espaces en sous-sol, et d’autre part pour protéger les lieux par
des renforts. C’est à ce nouvel
aménagement que Jean fait allusion quand il écrit « Installation tout à fait ingenieuse et amusante ».
Les photos ci-dessous, figurant dans l’album Valois
consacré à Mittlach, illustrent différentes étapes de ces travaux.
On trouvera sur le site de la municipalité de Mittlach,
sous la rubrique « Musée ambulance alpine » un long article très
documenté de Rémy Jaeglé sur l’histoire de l’ambulance, les travaux
d’aménagement et de fortifications.
Par ailleurs, on pourra lire ici (pages 47 à 55 du PDF)
un autre article de Rémy Jaeglé, sur la « popote » de l’ambulance,
illustrant à merveille les commentaires de Jean sur l’hospitalité du docteur
Faussié « repas pantagruélique » dans sa lettre ci-dessus du 26
juillet, « milieu hospitalier et gai » dans une lettre à venir du 9
août.
En juillet 2015, cent ans après sa fondation,
l’ambulance est devenue un musée permettant à la fois de visiter les lieux
conservés quasiment dans l’état d’origine, et, dans la partie moderne du musée,
d’en apprendre plus l’ambulance.
* N.B. : à l’époque, le mot
« ambulance » ne concernait pas forcément un véhicule, et en
l’occurrence, il s’agissait donc d’un local.
|
[1] La mention de l'ambulance dans le village où Jean "descend" montre qu'il s'agit de Mittlach. Or le JMO indique que le 3ème bataillon est précisément cantonné dans cette commune. L’expression « au village voisin » est donc trompeuse. Il est d'ailleurs à noter que Jean ne mentionne jamais Mittlach dans ses mémoires, il parle des "pentes de l'Hilsenfirst". Seule la légende de deux photos mentionne "Mittlach-Metzeral" (cf. lettre à venir du 6 août 1917).
mardi 25 juillet 2017
Mittlach, 25 juillet 1917 – Jean à sa mère
25/7/17
Maman chérie
Je suis bien heureux de sentir Suzon
et Hugo auprès de toi et j’espère que ce voyage se sera passé sans fatigue ni
incidents. Je mène toujours la même vie très facile. Je viens de voir le
colonel [Perret]. Hervé [Leenhardt] qui est à sa popote a l’air très aimé par
eux tous. Il parait qu’il se bat toute la journée avec [Pierre] Péchenart,
Deconinck etc.
La légende "Le colonel Perret et son petit état-major (Alsace, été 1917)" écrite de la main de Jean au dos de la photo ainsi que les noms de certains des officiers. |
L’adjudant du bataillon avec qui je
travaille, Mourrier, élève des Beaux-Arts, est un type très chic avec qui je
fais très bon ménage. Madame Gétaz vient de m’écrire. Elle va m’envoyer
l’argent de poche trouvé sur son fils (100 frs) pour que je le distribue aux
nécessiteux de la compagnie.
Tendresses
Jean
lundi 24 juillet 2017
Mittlach, 24 juillet 1917 – Jean à sa mère
24/7/17
Maman chérie
Rien de neuf. Je ne fais pas
grand-chose et les journées passent pourtant sans que je sache comment.
Aujourd’hui la pauvre 5ème est venue en reserve près de nous. Elle
ne fait pas vraiment bonne impression, et ce n’est pas la faute des poilus.
Temps toujours exquis. Ci-joint
quelques photos prise par [Maurice] Roth avant que nous ne montions en ligne.
Je lui en demanderai d’autres mieux tirées.
Source : JMO du 132ème
R.I. - 24 juillet 1917
|
Très tendrement à toi
Jean
dimanche 23 juillet 2017
samedi 22 juillet 2017
Mittlach, 22 juillet 1917 – Jean à sa mère
22/7/17
Maman chérie
Je reçois tes lettres sans trop de
retard, regulièrement et deux par deux. La petite doit t’amuser et t’absorber.
Elle doit s’être beaucoup developpé depuis ma dernière permission. Tu as l’air
réconciliée avec le pays et avec cette vie un peu solitaire. Je pense comme toi
qu’il pourrait être imprudent que Suzie vienne vous rejoindre. Si elle le fait,
elle ne doit le faire qu’à bon escient.
J’ai de bonnes nouvelles des uns et
des autres. Tante Anna m’écrit un mot. [Edmond] Mercier, versé dans
l’auxiliaire, espère obtenir un foyer. [Daniel] Loux, toujours à Mouilleron-en-Pareds,
avec les siens, travaille beaucoup en son eglise ; [Albert] Léo semble
aller mieux. Il est toujours à Paris, sa femme [née Madeleine Bouffé] et les
gosses [Edith, Guy et Denise] l’ayant rejoint. Frank Berton est fiancé avec une
demoiselle Bernard, de La Rochelle, encore la crise qui continue ; Mlle
[Léo] Viguier très fatiguée, comme toujours d’ailleurs à la fin de l’année de
travail, va partir pour la Savoie. Le sejour chez les Bois ne serait pas assez
reposant, Maurice Lafon[1]
est artilleur à Salonique, très en train, très courageux. [Pierre] Lestringant
dirige un foyer dans la Somme, etc, etc.
Pour moi je suis vraiment embusqué.
C’est presque une embuscade d’être dans ce secteur ; ça l’est tout à fait
quand on n’est plus combattant. Tu me vois paperassier, malgré moi, avec
l’ordre que tu me connais. Je suis accroché au téléphone une partie de la
journée. Ça me donne l’occasion d’ailleurs de causer avec Hervé [Leenhardt] de
temps en temps. Il parait qu’il vient d’avoir un deuxième galon.
Je passe une journée de dimanche
infiniment paisible. Le commandant [Jules] est allé dejeuner au village voisin,
les affaires expédiées, après un petit tour aux observatoires je me suis
installé dans ma chambre. Un joli soleil pas trop chaud. Une fenêtre grande
ouverte donne sur la vallée, mais on ne distingue rien, à travers les sapins
que le bleu des sommets en face. La guerre se tait tellement que l’on entend le
bruit de la vallée, cette grande musique qui monte, quand on est sur la hauteur
et qui est faite de mille bruits imperceptibles. Ces vrais moments de
receuillement sont d’autant meilleurs qu’ils sont plus rares. Hier aussi j’ai
eu une bonne journée. Henri Monnier est venu dejeuner avec nous et nous avons
passé l’après-midi ensemble. Je l’ai accompagné voir les protestants disseminés
dans la foret.
La forêt est comme elles le sont
toutes ds le pays : des sapins très beaux, très hauts, qui montent tout
droit vers le ciel, à leur pied, entre des roches moussues toute une vegetation
enormement de digitales, puis des choses plus comestibles : fraises,
framboises, myrtilles, etc. Par-ci par là des coins où les sapins se dressent
lamentablement depouillés, blessés, blancs comme des ossements. Ça rappelle que
ce coin n’a pas toujours été aussi calme et de petites tombes le rappellent
aussi. D’ailleurs, de nouveau la verdure envahit tout.
Henri Monnier est toujours le
même : desesperement complimenteur, avec beaucoup d’idées fausses sur les
hommes et sur les choses, mais on ne passe pas sans profit une journée avec
lui ; hier, malgré tout je suis resté sous le charme de sa finesse, de son
intelligence, et sous le rayonnement de sa piété.
Très tendrement à toi, Maman chérie
Jean
[1]
Jean avait rencontré Maurice Lafon, frère d’un de ses camarades de la faculté
de théologie, trois ans auparavant, alors qu’il était encore lycéen et que
lui-même faisait son instruction militaire à Avignon. Il avait été reçu avec
beaucoup de chaleur par la famille Lafon.
vendredi 21 juillet 2017
jeudi 20 juillet 2017
mercredi 19 juillet 2017
Mittlach, 19 juillet 1917 – Jean à sa mère
19/7/17
Maman chérie
J’ai beaucoup entendu parler de Madame
Escande [Gertrude Lasserre, épouse Escande], et surtout de son fils [Gustave Escande (1895-1915)] dont on a édité les belles lettres : « A la
caserne et sur le front ». Tu dois avoir du plaisir à la voir. Tes lettres
semblent plus gaies. Donne-moi des nouvelles de Cette.
Je continue à mener une vie qui ne
ressemble pas à mes autres periodes de guerre. Un peu de paperasse ; de
très belles promenades ds les bois, qui sont à la fois un service et une
joie ; un peu, très peu, de lecture et de correspondance.
Très tendrement
Jean
mardi 18 juillet 2017
Mittlach, 18 juillet 1917 – Jean à sa mère
18/7/17
Maman chérie
Hier promenade en forêt longue et
bonne, malgré la pluie. Par moment j’oublie tout à fait la guerre. Grimpette au
milieu des sapins sauvages ; en haut on est payé de sa peine par une vue
splendide. Les heures s’écoulent ainsi très rapides.
Source : collections BDIC |
Tendresse
Jean
lundi 17 juillet 2017
Mittlach, 17 juillet 1917 – Jean à sa mère
17/7/17
Maman chérie
Ne t’étonnes pas si je t’écris un
peu irrégulièrement. Je mène une vie assez absorbante. En tout cas ne
t’inquiète pas sur mon sort. Il est aussi tranquille et aussi sur que dans
n’importe quel cantonnement de repos. Temperature exquise. Tes lettres de la
Bastide ne sont pas très enthousiastes, j’espère pourtant que Na t’empêche de
t’ennuyer et de te sentir seul, et que le temps est clément.
dimanche 16 juillet 2017
samedi 15 juillet 2017
Mittlach, 15 juillet 1917 – Jean à sa mère
15/7/17
Maman chérie
Je ne t’ai pas écrit hier, la
journée a été très absorbante, aujourd’hui tout s’est tassé et je puis
reprendre le contact. D’abord rassure-toi sur mon sort. Je suis delicieusement
installé, au milieu d’une forêt de sapins. J’ai une chambre, un lit à sommier
metalique, un bureau à tiroir, une cheminée qui n’est pas toujours inutile, vue
l’altitude. Le secteur est infiniment calme.
Pour moi qui n’aie pas la
preoccupation de la surveillance en première ligne et qui aie des ressources
avec la lecture et la peinture c’est une periode de repos, de delassement.
L’ennuie de mon travail ce sont les papiers, qui n’ont jamais été mon affaire,
et le telephone. Il fait très bon, le vent ballance doucement et puissemment
les futs des sapins ; c’est une musique qui en vaut bien d’autres ;
elle vaut infiniment mieux en tout cas que la musique qui sort du piano
installé dans un P.C voisin. Ce P.C voisin est un P.C d’artillerie ; c’est
là que nous allons manger, en compagnie des artilleurs, le commandant et moi.
Ces artilleurs sont des camarades d’Hervé [Leenhardt], et Hervé n’est pas très,
très loin de moi, avec le colonel du 132 [Adrien Perret]. J’aurai surement
l’occasion de le voir.
A travers les sapins, on a
l’observatoire voisin, vue splendide sur la vallée.
Mes fonctions consistent
recevoir des papiers, à en envoyer, à être appelé au téléphone, et à appeler,
et à me promener dans le secteur. Ces ballades sont de veritables excursions,
des distractions. On oublie la guerre. Parfois une demie-journée se passe sans
qu’on entende un coup de canon, et pourtant le canon dans la montagne s’entend
de loin. Je n’ai pas encore eu le temps de me remettre à la peinture.
Source : collections BDIC |
Je viens de recevoir ta bonne lettre
du 11. Heureux de savoir ton arrivée, ennuiyé de te voir pas très emballée, et
souffrant presque du froid. J’espère que une fois installée, et le beau temps
aidant, le pays te sera plus acceuillant.
J’apprends les fiançailles de Frank
Berton avec Mlle Hélène Bernard, de La Rochelle…. La crise continue.
Je reçois aussi un mot de [Albert] Léo
qui va de mieux en mieux.
Ne te préoccupe pas de moi, j’ai
tout ce qu’il me faut pour lutter contre le froid, d’ailleurs il ne fait pas
froid. Les Pont t’ont-ils parlé des fiançailles de Robert.
Avant de quitter l’autre vallée j’ai
vu Henri Monnier. Il viendra me voir par ici.
Tendrement à toi, Maman chérie
Jean
vendredi 14 juillet 2017
Eté 1917 – L’Hilsenfirst
Source : JMO du 132ème
R.I. - 14 juillet 1917 |
Vers le 15 juillet[1]
nous franchissons les cols pour déboucher sur la vallée de la Fecht. Notre
régiment va s’installer en avant de Metzeral et de Sondernach et plus au sud,
sur les pentes et au sommet de l’Hilsenfirst. Mais je ne vais pas connaître la
vie de secteur d’ailleurs assez faible dans ce coin.
Source : collections BDIC |
Je deviens en effet l’adjoint du commandant Jules[2] et
plus tard du commandant Guilhaumon. Ils ont à commander un vaste secteur,
englobant des unités territoriales et ont dû donner le commandement direct de
leurs bataillons à leurs capitaines adjoints. Ce sont l’un et l’autre des
hommes de commerce agréable.
Notre P.C. est bien installé, situé sur les pentes
d’une grande forêt de sapins. J’ai peu de travail. Je parcours en tous sens ce
secteur beau et calme. J’oublie presque la guerre pour me croire en
villégiature à la montagne. Pendant des heures entières c’est à peine si l’on
entend au loin l’éclatement d’un obus ou le tic-tac d’une mitrailleuse. Je vais
d’ailleurs être arraché encore plus complètement à ma vie de guerrier.
Mémoires
de Jean Médard, 1970 (3ème partie : La guerre)
jeudi 13 juillet 2017
Krütt, 13 juillet 1917 – Jean à sa mère
13/7/17
Maman chérie
Nous voici sur le front. Mais il est
difficile de rever secteur plus calme.
Je reçois à l’instant ta carte de
Nîmes ; il me tarde d’avoir de détails sur son installation.
Source : collections BDIC |
Tendresses
mercredi 12 juillet 2017
mardi 11 juillet 2017
Malmerspach, 11 juillet 1917 – Jean à sa mère
11/7/17
Maman chérie
Encore bonne journée aujourd’hui.
J’ai déjeuné chez les Scheurer avec [Albert] Dartigue. Dîner d’adieu. Nous
quittons la vallée ; c’est bien à notre tour de monter dans la montagne.
Je ferai d’ailleurs la période de tranchée dans des conditions excellentes. Le
commandant [Guilhaumon] me prend comme adjoint pendant qu’on sera en ligne.
Nous avons eu une peine ce
matin : une grenade à l’exercice a blessé très grievement 7 poilus du
bataillon dont un s/lieut, très brave type que nous aimons beaucoup.
Il me tarde d’avoir tes impressions
de montagne.
Tendrement
Jean
lundi 10 juillet 2017
Malmerspach, 10 juillet 1917 – Jean à sa mère
10/7/17
Maman chérie
C’est aujourd’hui que tu « fais
mouvement » comme nous disons en terme militaire. J’espère que tout ira
bien. J’aimerais que Suzon et Hugo puissent venir vous voir. Je t’avais raconté
que les Scheurer avaient perdu une fille, tuée par un obus. C’est une confusion.
Je m’étais figuré ça parceque [Albert Léo] m’avait dit qu’ils étaient très
éprouvés et que d’autre part ce malheur était arrivé à une famille du village
chez laquelle il était reçu. Je ne me rappelle d’ailleurs pas le nom de cette
famille. Les Scheurer ont perdu deux fils à la guerre. C’est deja beaucoup.
Source : collections BDIC |
Source : Site Parc de Wesserling - Ecomusée textile |
Très bonne lettre d’oncle Fernand [Leenhardt], qui me raconte que notre famille
[les Leenhardt] est sortie du pays où nous sommes [le 3ème bataillon
cantonnait en fait à 4 km de Wesserling] Hervé [Leenhardt] et moi ; notre
trisaïeul était administrateur de l’usine…..[1]
Tendresse
Jean
[1] André-Chrétien Leenhardt (1744-1813), ancêtre de tous les Leenhardt français, était directeur de la fabrique de Wesserling, actuellement devenu musée du textile.
dimanche 9 juillet 2017
Malmerspach, 9 juillet 1917 – Jean à sa mère
9/7/17
Maman chérie
Cette lettre va te trouver dans la
montagne, puisse ce sejour être très reposant pour toi et pour Na, et pas trop
dure la separation.
Hier matin, je suis allé au culte à
W. [Wesserling]. Quand je pense que si j’étais arrivé dans ce patelin 100 ans
plus tôt[1],
j’y aurais fait la connaissance de mon trisaïeul [André Leenhardt]. Maintenant
il ne reste plus trace de lui. J’ai entendu un culte excellent de [Albert] Dartigue,
puis j’ai fait l’école du Dimanche.
Après déjeuner je suis retourné là-bas – ce n’est pas loin de notre patelin [environ 4 km], d’ailleurs j’ai volé sa bicyclette à [Pierre] Péchenart pendant qu’il est en permission et ça facilite les deplacements. Cette fois je suis allé voir les Stamm[2], encore des amis de [Albert] Léo ; acceuil très cordial mais j’y suis moins à mon aise que chez les Scheurer.
De là je suis repassé chez moi, puis suis allé voir [Albert] Dartigue à son foyer. Ça a été le vrai moment chic de la journée, tandis qu’il distribuait des porte-plumes ou des jeux de carte, nous avons parlé avenir, Fédération, amis communs. Il y a peu de sujets aussi passionnants pour moi. Courte visite aux Scheurer et puis je suis rentré.
Après déjeuner je suis retourné là-bas – ce n’est pas loin de notre patelin [environ 4 km], d’ailleurs j’ai volé sa bicyclette à [Pierre] Péchenart pendant qu’il est en permission et ça facilite les deplacements. Cette fois je suis allé voir les Stamm[2], encore des amis de [Albert] Léo ; acceuil très cordial mais j’y suis moins à mon aise que chez les Scheurer.
De là je suis repassé chez moi, puis suis allé voir [Albert] Dartigue à son foyer. Ça a été le vrai moment chic de la journée, tandis qu’il distribuait des porte-plumes ou des jeux de carte, nous avons parlé avenir, Fédération, amis communs. Il y a peu de sujets aussi passionnants pour moi. Courte visite aux Scheurer et puis je suis rentré.
Source : collections BDIC (N.B. : Le foyer d'Albert Dartigue était situé à Wesserling et non à Thann.) |
Je t’embrasse tendrement.
Jean
[1]
Plus précisément 120 ans plus tôt, André-Chrétien Leenhardt ayant quitté
Wesserling en 1799 pour s’installer à Montpellier, où les Leenhardt ont fait
souche. Jean était le petit-fils de Caroline Leenhardt (épouse du pasteur
Lucien Benoît), une petite-fille d’André-Chrétien.
[2] Léon Stamm (1850-1927), polytechnicien et industriel, et son épouse Marie-Louise Fargue (1867-1944).
samedi 8 juillet 2017
vendredi 7 juillet 2017
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