mercredi 28 août 2019

Conclusion

Après leur mariage, Jean et Alice restent quelques jours en France, pour attendre la démobilisation de Jean qui a lieu le 4 septembre 1919 à La Rochelle. Ils partent ensuite en voyage de noces en Ecosse, Jean devant après rencontrer en Angleterre plusieurs responsables de mouvements chrétiens de la jeunesse. C'est lors de ce séjour que lui et Alice sont reçus par Lloyd George au 10 Downing street.

En 1922, Jean Médard est le délégué français à la conférence de la Fédération internationale des étudiants chrétiens, qui se tient en Chine. Le voyage en paquebot dure un mois : parti début février, il ne sera de retour qu’en juillet.

Jean revient ensuite à un ministère plus traditionnel : il est pasteur dans le village du Fleix, en Dordogne, entre 1925 et 1931. Entre temps, sa mère, Mathilde, suivant la famille de sa fille Suzanne et de son gendre Hugo Ekelund, quitte Sète pour s’installer avec eux à Marseille. Elle allait y mourir en juillet 1931, à la suite d’une opération qui n’avait pu la sauver.

Jean et sa famille ont ensuite vécu à Rouen, où Jean a été pasteur de 1931 à 1947 ; puis à Sainte-Foy-la-Grande, en Gironde, à 5 km de sa première paroisse du Fleix.

A la suite d’un cancer des cordes vocales, ne pouvant plus parler qu'en chuchotant, Jean devient en 1958 aumônier au collège de Normandie, à Clères.

Il prend sa retraite en 1967. Alice et lui s’installent au Fleix.

Dans les quelques années précédant sa mort, Jean entreprend la rédaction de ses mémoires. Il meurt en octobre 1970, sans avoir pu les terminer (son texte prend fin abruptement, avec le récit de l'annonce qui leur est faite, à Alice et à lui, le jour de Pentecôte 1945, que leur fille Marie a survécu à sa déportation à Ravensbrück).

Jean et Alice ont eu six enfants : Marie, ma mère ; Jacqueline ; Pierre ; Jacques ; Guy et Jean-François.

Alice a survécu 20 ans à Jean. En 1985, quand je me suis mariée, elle a formé le vœu que mon couple soit aussi harmonieux que le sien l’avait été (« un aussi bon ménage » fut l’expression qu’elle employa).

Hélène Fillet, 24 novembre 2018


28 août 1919 – Mariage de Jean et Alice

Enfin le grand jour arrive. Le 28 août nous sommes mariés civilement par James Hennessy, qui nous dit quelques mots aimables, puis notre maître commun Henri Bois [doyen de la faculté de théologie de Montauban] nous donne la bénédiction de Dieu dans un temple rempli de parents et d’amis.

Ces dures années de guerre se terminent pour nous comme un beau conte de fées : « Ils se marièrent, ils furent heureux et ils eurent beaucoup d’enfants »

Mémoires de Jean Médard, 1970 (3ème partie, La guerre )

mardi 20 août 2019

Août 1919 – Ultime permission

Huit jours avant le mariage une permission de 48 heures me permet encore de rejoindre ma fiancée à Pontaillac, où ses parents ont loué une villa pour l’été.

Mémoires de Jean Médard, 1970 (3ème partie, La guerre )

samedi 3 août 2019

Début Août 1919 – Les Siamois en Champagne




« Je viens de piloter pendant trois jours




des Siamois sur le front de Reims.





C’était assez intéressant. »







(Extrait d’une lettre de Jean à sa mère, en date du 3 août 1919)