Nous passons la
journée du 22 dans un ravin encore éloigné des premières lignes où nous n’avons
à souffrir que d’un petit arrosage d’obus lacrymogènes. Il vaut mieux pleurer
que saigner.
Source : collections BDIC |
Le soir pendant la
marche en avant dans le boyau Altkirch nous faisons pour la première fois
l’expérience d’un bombardement par obus à ypérite. Pas d’explosions. Ce n’est
pas très impressionnant sur moment. Les effets meurtriers se font sentir à la
longue. Notre compagnie est d’ailleurs peu touchée, mais cette longue marche
dans les boyaux est éreintante avec ses à-coups multiples, le masque sur la
figure.
Mémoires
de Jean Médard, 1970
(3ème partie : La guerre)