27-7-1916
Maman cherie,
Il me tarde de savoir ce que tu vas
faire. Même maintenant il serait peut être assez tôt. Mais je comprendrai très
bien que ça n’ait pas pu s’arranger, ma lettre était si peu claire.
Rappelle-toi Mme veuve Roland.
Il commence à faire assez chaud,
mais temperature supportable.
J’ai reçu hier avec joie ta lettre
du 23. J’espère que la fatigue de Suzon n’est pas inquiétante. Aller à
Villefort avec tante Jeanne me semble une idée épatante.
Figure-toi que le capitaine Rivals
mon chef de bataillon, avec qui je prends tous mes repas, est le neveu
authentique de Jean et Henri Monnier [des professeurs de la faculté de
théologie], il a epousé la fille d’une de
leurs sœurs. Ça m’a amusé de nous trouver ainsi en pays de connaissance.
Tendrement
Jean