dimanche 3 juillet 2016

Sommelonne, 3 juillet 1916 – Jean à sa mère

3-7-1916
            Maman chérie, 

            Rien de neuf. Il fait un sale temps. Ce matin à l’exercice ns nous sommes fait saucer. Maintenant tous les poilus fourbissent et astiquent en vue d’une revue prochaine.
            Je continue à recevoir presque journellement de paquet de toi ou de Suzon. Les saucissons sont excellents mais n envoie pas tant. On trouve par ici absolument tout ce qu’on veut et c’est ennuyeux de faire des depenses de port.
            Je jouis infiniment de ma chambre où je puis être seul.
            Je vous embrasse tendrement.

Jean