3-7-1916
Maman chérie,
Rien de neuf. Il fait un sale temps.
Ce matin à l’exercice ns nous sommes fait saucer. Maintenant tous les poilus
fourbissent et astiquent en vue d’une revue prochaine.
Je continue à recevoir presque
journellement de paquet de toi ou de Suzon. Les saucissons sont excellents mais
n envoie pas tant. On trouve par ici absolument tout ce qu’on veut et c’est
ennuyeux de faire des depenses de port.
Je jouis infiniment de ma chambre où
je puis être seul.
Je vous embrasse tendrement.
Jean