Plélo,
11 octobre 1915
Maman cherie
J’ai reçu les bonnes lettres des 7
et 9 avec joie. Ne t’excuse pas de ne pas m’écrire plus souvent ; je le
comprend trop bien. Chaque lettre que je reçois ici m’annonce une mort :
Pierre, Gaston Dautheville, oncle Louis. Je savais ce dernier très malade.
C’est bien heureux que Suzon se relève aussi completement. Je pense bien à elle
et au petit bout. Je ne fais rien d’interessant aujourd’hui. Jean Lichtenstein
m’écrit qu’il viendra Dimanche.
Bien à vous tous
Jean