28-5-16
Maman cherie
Je reçois ta lettre du 24 ;
j’espère que c’est la dernière semaine de Saverdun. Quelle vie que la tienne,
ma pauvre maman. Enfin, à l’heure qu’il est, le sourire de Na te console de
toutes tes misères.
Ici c’est de nouveau le beau temps
et le calme. Je crois d’ailleurs que nous ne tarderons pas à quitter nos
bouleaux et nos pins. Ces pauvres arbres ne se remettent pas d’avoir baigné
quelques heures ds la nappe de gaz. Ils sont lamentables. Si nous partons, je
ne crois pas que ce soit pour une action immédiate. Ne te tourmente pas. Je
t’embrasse.
Jean