15-5-16
Ma chérie
C’est bien le moins que je te donne
plus souvent de mes nouvelles, maintenant que Maman n’est plus là. Elles sont
bonnes toujours, c’est le cantonnement, c’est-à-dire le delassement ; on
redevient de grands enfants, on fait des blagues, on se taquine, et surtout on
rit aux eclats pour rien. Il tombe des trombes d’eaux, mais l’on ne s’en plaind
pas parceque on reste ds les baraques au lieu de faire l’exercice. Les poilus
sont toujours très braves malgré les embetements.
Je n’ai pas pu voir oncle Georges.
Et à Saverdun ça ne va pas. Pauvre maman ! Comme elle doit être
malheureuse. Je lui [mots
manquants, coin de la lettre déchiré]
rentrer le plus vite possible. [mots manquants, coin de la lettre déchiré] livres si tu peux aller à la maison [mots manquants, coin de la lettre
déchiré] et prière » de W. [Wilfred] Monod etc. etc.
Je vous embrasse tendrement tous les
4, Hugo, Na, Alice et toi,
J. Médard