vendredi 13 mai 2016

Front de Champagne, au cantonnement, 13 mai 1916 – Jean à sa sœur Suzanne Ekelund

13-5-16
            Ma Suzon cherie 

            Maman t’envoie surement mes lettres, comme j’ai les tiennes par elle. Tu as raison de te démener pour Vila. J’espère que tu le sauvera. J’ai reçu hier un envoie de confiture exquise. Merci. Je suis plus gourmand que jamais.
            Si Alice pouvait trouver à la maison ou chez toi ma paire de souliers de ville, tu serais bien gentille de me la faire ressemeler et de me l’envoyer. Maintenant que la boue est moins envahissante, elles peuvent être précieuses au cantonnement, reposantes surtout.
            Quoique misérable correspondant je reste comme jamais près de vous par la pensée et le cœur. 
Jean