[non datée, cachet de la poste du 26 mars
1915]
Bien
émue, mon bien aimé de te savoir dans un Hopital sans rien savoir d’autre.
Es-tu blessé !? es-tu malade ? Peux tu au plus vite calmer mes
angoisses.
Je
voudrais aller vers toi si seulement c’était possible ! Je ne puis
qu’attendre et Dieu sait si c’est long ! Avant-hier seulement je t’ai
écrit pour la première fois au front. Je t’ai adressé aussi un paquet, je
n’avais pas eu plus tôt ton adresse. Je prie Dieu ardemment pr que tu ne
souffres pas trop et ne sois pas trop atteint, et j’attends avidement des
nouvelles. Ns t’embrassons bien tendrement et moi tu sais avec quelle
tendresse.
Ta maman