jeudi 26 mars 2015

Sète, 26 mars 1915 – Mathilde à son fils

 [non datée, cachet de la poste du 26 mars 1915]

            Bien émue, mon bien aimé de te savoir dans un Hopital sans rien savoir d’autre. Es-tu blessé !? es-tu malade ? Peux tu au plus vite calmer mes angoisses.
            Je voudrais aller vers toi si seulement c’était possible ! Je ne puis qu’attendre et Dieu sait si c’est long ! Avant-hier seulement je t’ai écrit pour la première fois au front. Je t’ai adressé aussi un paquet, je n’avais pas eu plus tôt ton adresse. Je prie Dieu ardemment pr que tu ne souffres pas trop et ne sois pas trop atteint, et j’attends avidement des nouvelles. Ns t’embrassons bien tendrement et moi tu sais avec quelle tendresse.

Ta maman