lundi 16 mars 2015

Les Eparges, 16 mars 1915 – Jean à sa mère

16/3/15

            Maman cherie

Nous voici enfin au terme, à douze kil. de notre gare de débarquement. On entend deja gronder le canon et il fait + froid qu’en Provence ; ce matin je suis trop abruti par le sommeil et le voyage pour pouvoir te raconter des choses bien intéressantes Mais la pature ne manquera pas plus tard.
Je ne cesse de penser à toi, à vous tous, et je t’embrasse avec toute mon affection. 

Jean