Longues journées à l'hôpital. Un de mes voisins délire et parfois ce délire devient une prière
qui retentit dans la salle : « Sainte Marie mère de Dieu, priez pour
nous pauvres pécheurs dès maintenant et à l’heure de notre mort ». Pour
quelques-uns l’heure de cette mort est toute proche.
Rapidement je
reçois quelques visites. Marie Bruneton, sœur[1] de
mon cousin Alfred Bruneton[2], est
infirmière dans l’hôpital. Elle vient me voir quotidiennement et se charge de
donner de mes nouvelles à ma mère. Les aumôniers de Verdun, les pasteurs
Barraud et Krug, sont aussi très fidèles. Plus tard des parents et des amis
cantonnés dans la ville ou dans la région se succéderont à mon chevet :
oncle Georges [Georges Benoît], le pasteur Nick, Louis Leenhardt. Je ne suis
abandonné ni par Dieu ni par les hommes.
Les lettres de
ma mère et de quelques amis commencent à me parvenir. Je suis entouré
d’affection et d’intercessions proches ou lointaines. Mais Pâques n’est encore
pour moi qu’en espérance la fête de la résurrection.
Mémoires
de Jean Médard, 1970
(3ème partie : La guerre)
[1] En août 2013, un courriel d'Ariane Bruneton, une arrière-petite-nièce de Marie Bruneton, m'a informée que cette dernière était la cousine d'Alfred Bruneton et non sa sœur comme l'écrivait Jean Médard. Elle était la fille de Gaston Bruneton, oncle d'Alfred. Elle a été infirmière à Verdun, puis dans les Dardanelles.
[1] En août 2013, un courriel d'Ariane Bruneton, une arrière-petite-nièce de Marie Bruneton, m'a informée que cette dernière était la cousine d'Alfred Bruneton et non sa sœur comme l'écrivait Jean Médard. Elle était la fille de Gaston Bruneton, oncle d'Alfred. Elle a été infirmière à Verdun, puis dans les Dardanelles.
[2]
Alfred Bruneton (1863-1934) x Elisabeth Médard (1867- ?), cousine issue de
germain du père de Jean.