3-4-16
Maman cherie
Je t’écris au crayon car après 15
jours de tranchée mon stylo a tari. Je suis très vaseux ce matin ayant pris le
quart cette nuit en première ligne.
Je n’ai encore rien reçu de toi de
Saverdun. Ce sera je pense pour aujourd’hui.
En attendant le courrier je vais me
rendormir, car je fais ces jours-ci de la nuit-le jour et vice-versa.
Je t’embrasse affectueusement, toi,
tante Suzanne, les gosses.
Jean