Cette
le 14 Fevrier 1916
A onze heures sonnantes ce matin
Lundi je recevais deux cartes de toi et celle datée du 12, venue rapidement, ns
annonçait ton départ de Châtelaudren. Il est à la même heure donc arrivé ce moment
attendu et redouté et par la pensée je t’ai accompagné dans cette première
étape. Ne pouvant être à rien qu’à ce départ.
Oui j’ai pu me jeter à genoux et une
fois de plus comme je j’ai tant fait et le ferai tant encore je t’ai remis
entre les mains du Père qui peut seul te garder, te protéger de tout mal. Et
maintenant mon fils sois tjours courageux et fort et pense à celle qui ne cesse
de penser à toi et de prier pr toi.
Tu ferais bien de me donner
l’adresse des parents de La Morinerie au cas où je serais quelque temps sans
nouvelles ils en auraient eux peut être à me donner.
Je vais aller rejoindre ta sœur, je
ne suis pas trop en état de rester seule. J’irai aussi chez tante Jenny [Scheydt, née Roux].
Peut-être ces lignes te parviendront
elles le jour de ta fête. Comme il y a longtemps que je ne l’ai plus souhaité à
la maison. Qu’elles t’apportent les vœux de mon cœur l’assurance de mon amour maternel
le plus grand.
Sois prudent en pensant à ta mère.
Hugo [Ekelund] part demain pour Paris où il passera deux jours, je coucherai chez ta sœur pour qu’elle ne soit pas seule. Alice va à Montagnac voir son neveu [Maurice Bouirat] qui est très malade.
Hugo [Ekelund] part demain pour Paris où il passera deux jours, je coucherai chez ta sœur pour qu’elle ne soit pas seule. Alice va à Montagnac voir son neveu [Maurice Bouirat] qui est très malade.
Mille tendres baisers de ta mère
Alice t’embrasse bien. Je viens
d’écrire à ta proprio de Plélo.