9-9-16
Maman cherie,
Je t’abandonne ; mais j’ai une
bonne excuse Figures-toi que depuis hier je passe presque toutes les heures de
la journée avec [Albert] Léo. J’ai appris tout à fait par hasard que son bataillon était
ds un village à 2 kil. du mien. J’ai sauté sur un velo comme un fou, un quart
d’heure après nous nous étions trouvés et la joie nous coupait completement la
parole. Ns ns sommes rattrapés depuis. Il revient de la Somme, où son bataillon
a fait du très bon travail sans beaucoup de pertes.
Aujourd’hui j’y suis retourné ;
Henri Monnier ns a rejoint ; j’ai pu organiser pr demain un petit culte
qu’il presidera ; il y a justement une salle de reunion ds un village
voisin. Je suis tout à la joie de ces revoirs.
Tendrement et en attendant d’autres details.
Jean