17-9-16
Maman cherie,
Te voici probablement à Cette. Je
reçois ta carte de Lacaune au retour d’une course en camion auto pour exécuter
des tirs au canon de 37. Ce petit canon est merveilleux de précision. Demain ns
ns mettons encore en route, mais je ne crois pas que nous avalions d’un seul
coup la dernière étape.
Source : collections BDIC |
Je t’assure qu’il n’est pas décourageant
de monter au front maintenant. Presque tous les regiments qui redescendent,
malgrès leurs souffrances et leurs pertes, en rapportent une impression
réconfortante.
Tendrement à toi
Jean
[De la main de Suzanne, la lettre ayant
sans doute été réexpédiée à Mazargues chez Fanny Busk.]
Ma chère maman,
Je suis contente de pouvoir te faire
suivre cette lettre. Elle n’est arrivée que ce soir ; je craignais qu’elle
ne vint pas. Je descends vite la poster pour qu’elle t’arrive demain.
J’ai eu le plaisir d’avoir Alice [Alice Herrmann] aujourd’hui. Aussi la visite de Karine [Karin Möller].
Oncle Axel [Busck] et Rudy ne sont
pas encore arrivés. Je pense que ce sera donc à 11 h de ce soir.
Merci de ta bonne lettre et des
nouvelles que tu me donnes. J’espère fermement que cela va de mieux en mieux.
Je suis heureuse de te sentir utile. Restes tant que tu le seras. Evidemment
j’ai à faire ces jours-ci avec la lessive, mais déjà demain ce sera mieux. Bébé
est très mignonne dans sa robe bleue maintenant finie.
Je vous embrasse très
affectueusement.
Suzanne