28/5/1917
Maman chérie
Nous avons quitté hier soir le village dont je t’avais parlé avec enthousiasme sans y avoir même passé 48 heures ; on nous promène encore un peu avant le repos definitif. J’avais trouvé un lit et même des draps. Je les ai perdus, mais ça ne fait rien ; on nous promet un pays de cocagne. Hier j’ai pu avoir un petit culte avec quelques protestants du regiment. C’est plus facile maintenant que l’hiver, nous avons la campagne comme temple. Il y a là des types vraiment gentils et serieux. A midi j’ai dejeuné avec le commandant Guilhaumon qui m’avait invité. L’après-midi demenagement sous la grande
Nous avons quitté hier soir le village dont je t’avais parlé avec enthousiasme sans y avoir même passé 48 heures ; on nous promène encore un peu avant le repos definitif. J’avais trouvé un lit et même des draps. Je les ai perdus, mais ça ne fait rien ; on nous promet un pays de cocagne. Hier j’ai pu avoir un petit culte avec quelques protestants du regiment. C’est plus facile maintenant que l’hiver, nous avons la campagne comme temple. Il y a là des types vraiment gentils et serieux. A midi j’ai dejeuné avec le commandant Guilhaumon qui m’avait invité. L’après-midi demenagement sous la grande
Le serveur vient mettre la table. Je
vide les lieux. Je t’embrasse tendrement.
Jean
Ci-joint une photo amusante, prise
il y a quelque temps déjà et qui te fera plaisir : Deconinck, l’off.
pionnier avec un appareil à la main, Le Gall l’officier téléphoniste et moi.
Source : JMO du 132ème
R.I. - 28 mai 1917 |