4/5/1917
Maman chérie
Je reçois ta bonne lettre du 1er.
Peiné de savoir Hugo et Suzon un peu patraques. J’espère qu’Hugo consentira à
se soigner et reconnaîtra que c’est une économie de temps et de forces.
Nous nous sommes rapprochés du
front. Je ne crois pas que nous ayons cette fois un gros travail à fournir.
J’ai repris mes fonctions d’officier de liaison, mais je prends encore mes
repas avec le capitaine Guilhaumon.
Source : collections BDIC |
Hier soir j’ai trouvé dans la petite
ville où ns ns trouvons [Soissons, sans doute] Bianquis[1],
un etudiant qui m’avait precédé de deux ans à Montauban et nous avons remué les
vieux souvenirs. Cette après-midi Mr [Louis] Guilliny est venu nous
voir. Nous avons passé un bon moment ensemble.
Je t’envoie, maman chérie, ma grande
tendresse.
Jean
Bonnes nouvelles enfin de [Charles] Westphal,
[Albert] Léo m’écrit une carte ; il a été blessé à la cuisse, pas très
grièvement. Ces deux nouvelles me sont un soulagement.
[1] Jean écrit Bianqui, mais l’orthographe plus vraisemblable est Bianquis.
[1] Jean écrit Bianqui, mais l’orthographe plus vraisemblable est Bianquis.