La cousine
Ménard-Dorian qui s’est beaucoup intéressée à mon sort et qui a le bras long a
décidé que je serais soigné par son médecin, le docteur Françon, qui dirige un
hôpital à Aix-les-bains. Elle arrive à ses fins. Dans le courant du mois je
change d’hôpital et ma mère suit le mouvement. Je jouis maintenant d’une vue
magnifique sur le lac du Bourget, mais les soins du docteur Françon sont
devenus presque superflus. Je me lève, je reprends figure humaine. Je me
promène. Bientôt ce seront des excursions sur le lac du Bourget et au Mont-Revard,
où le baron Rothschild a offert un goûter à tous les blessés valides de la
ville. Je puis de nouveau participer au culte public. Ma mère est repartie pour
Sète seconder ma sœur dont la grossesse est assez avancée.
Mémoires
de Jean Médard, 1970
(3ème partie : La guerre)