Un
Dimanche ma mère a abandonné quelques heures les blessés qu’elle soignait au
Lazaret, transformé en hôpital militaire et est venue me voir, une dernière
fois pensions-nous, avant mon départ que nous croyions tout proche. Nos adieux
sur un banc, dans la nuit, au moment de l’appel du soir et avant le départ de
son train, avaient été lugubres. Pourtant ce départ pour le front devait être
ajourné plusieurs fois et plusieurs fois encore je devais avoir la joie de
revoir ma mère.
Mémoires de Jean Médard, 1970 (2ème
partie : Enfance et jeunesse)