lundi 22 août 2016

Romigny, 22 août 1916 – Jean à sa mère

22/8/16
            Maman cherie, 

            Rien de nouveau. Vie très remplie par l’exercice, comme toujours. Par-dessus le marché je fais beaucoup de cheval. Hier avec le capitaine Baudin nous avons fait près de 30 km, aujourd’hui nous avons recommencé et j’avoue que je puis à peine m’asseoir. La plus franche gaité règne toujours à la popote mais je regrette Bourgeaud, son successeur ne le vaut pas : un gros homme un peu vulgaire.
            Colonel charmant. Ces messieurs se mettent aux cartes ; je compte bien n être pas forcé de m’y mettre et pouvoir consacrer ce temps à la correspondance qui a tellement souffert depuis notre revoir.
Tendrement 

Jean