Dimanche
matin [cachet
de la poste du 20 août 1916]
Maman cherie,
Je quitte Paris après y avoir passé
une demie-journée et une nuit. J’ai eu la chance d’y rencontrer Mme [Suzanne] Monnier avec qui j’ai diné hier soir, et
aussi [Jean] Beigbeder.
Le voyage jusqu’ici s’est aussi
passé sans encombre. Acheté un panier à Castres, dormi de Toulouse jusqu’à
Paris. Et maintenant je vais reprendre le travail. Je vais presque surement à
Ville en Tardenois. Je ne cesse de penser à vous trois, je vous suis à chaque
heure et vous embrasse toutes trois avec ma grande tendresse.
J. Médard