Comme les liaisons téléphoniques risquent d’être
compromises au cours de la progression envisagée, je suis chargé d’organiser un
service de relais par coureurs entre le régiment et la brigade. Le colonel
Théron est installé dans la maison de l’agent des pompes funèbres et nous
évoluons au milieu de couronnes mortuaires.
Le village est bombardé par intermittence. Un obus
tombe sur la maison. Il ne touche personne, mais met en lambeaux le drapeau du
régiment, qui était sagement dans son étui à une distance respectueuse de la
première ligne. Déchiqueté, il fera désormais sensation dans les défilés.
Mémoires
de Jean Médard, 1970 (3ème partie : La guerre)