17/4/1917
            Maman chérie  
            Nous sommes en plein travail. La
première partie a été dure. Le Commandant [Marius] Rivals et le Capitaine [René] Candillon
ont été tués, le colonel [Théron] blessé. Inutile de te dire la peine que ça
nous fait. 
            Avec vous de toute mon âme.  
Jean
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| Recto de la photo : légende de la main de Jean Médard | 
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| Source : Pages 14-18 (cliquer pour agrandir) | 
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A propos de ces deux photos 
La première photo est la numérisation d’un tirage
  papier conservé toute sa vie par Jean Médard. C’est un cliché très pâle, les
  inscriptions sur les croix sont indéchiffrables à l’œil nu. La numérisation
  permet d’améliorer un peu la lisibilité. A noter que la légende, écrite au
  verso par Jean Médard, reflète son attachement au commandant Rivals et au
  capitaine Candillon, ses supérieurs immédiats du 2ème bataillon.
  Mais en fait, les tombes au premier plan sont celles du capitaine Candillon
  et du sous-lieutenant Gonin. (Ce dernier appartenait à la 6ème
  compagnie et Jean, qui était de la 5ème, le côtoyait sans doute
  moins.) 
C’est la deuxième photo, infiniment plus nette, qui
  permet le déchiffrement aisé des noms sur les deux croix du premier plan.
  Elle permet même, pour peu qu’on connaisse déjà son grade et son nom, de
  deviner l’inscription concernant le commandant Rivals (tombe à gauche au deuxième
  plan). C’est sur Pages 14-18, qu’à
  mon grand étonnement j’ai découvert cet exemplaire de bien meilleure qualité
  que la vieille photo papier qui m’était si familière. Le message que j’ai
  laissé pour connaître l'origine de cette photo est malheureusement resté sans
  réponse. 
Je cherche en effet, en vain jusqu’à présent, à
  retrouver, sinon les descendants, du moins des informations sur les familles
  du commandant Marius Rivals et du capitaine René Candillon. Dans le civil, René Candillon
  était instituteur, il avait une petite fille (lettre de Jean du 2 février
  1917). Le commandant Rivals était « le neveu par alliance de Jean
  Monnier » (un professeur de Jean à la faculté de théologie de
  Paris) ; Jean avait même rencontré sa femme (lettre du 12 février).  
Toute information serait la bienvenue. | 

