dimanche 1 avril 2018

En descendant des lignes, 1er avril 1918 – Jean à sa mère

JMO du 132ème RI. - 1er avril 1918



1r/4/18

Ma chère Maman

Voilà nos fêtes de Pâques terminées. Nous descendons des lignes, si le mot de ligne peut s’appliquer à cette nouvelle guerre de rase campagne.

Source : collections BDIC
Le 2e bataillon du 132e R.I. revenant des lignes

Il est exceptionnel qu’un document photographique coïncide aussi parfaitement avec une lettre de Jean.
« Le 2ème bataillon du 132ème RI revenant des lignes - 1er avril 1918 » dit la légende de la photo.
Jean appartenait au 2ème bataillon du 132ème RI, et le 1er avril il écrit à sa mère « Nous descendons des lignes. »
J’aime à penser qu’il est là, quelque part, silhouette non identifiable sur l’une des trois photos de la série.
Source : collections BDIC
Le 2e bataillon du 132e R.I. revenant des lignes et auto-mitrailleuses
Source : collections BDIC
Halte du 2e bataillon du 132e R.I.

Tout le 132es’est vraiment distingué.

Il y a eu une casse assez forte, mais surtout des blessés. Tout le monde est très fatigué, mais le moral est excellent. Il faut dire que le régiment a fait à lui seul pendant deux jours les frais du communiqué au sujet « la plus grande bataille de la guerre ». Nousavons fait près de 100 prisonniers.


Source : Gallica
Le Petit Journal des 27 mars et 30 mars et Le Petit Parisien des 29 mars et 30 mars

Mon role a été tout à fait insignifiant. J’ai remplacé Le Gall qui était en permission, mon service a bien fonctionné, mais je n’y suis pour rien et je n’ai pas eu à payer de ma personne.

Je n’ai pas pu revoir depuis Mercredi le bataillon de Guy [Leenhardt][le 49èmeB.C.P.] qui a eu d’assez fortes pertes. Il me tarde beaucoup d’avoir des nouvelles.

Inutile de te dire qu’il n’est plus question de permission. Ce n’est pas le moment de s’en aller. Je pense pourtant que nous allons nous reformer à l’arrière pendant quelques jours.

Tendrement
Jean