lundi 18 septembre 2017

Willer-sur-Thur, 18 septembre 1917 – Jean à sa mère

18/9/17
            Ma chère Maman 

            Je viens de recevoir ta bonne lettre du 14. Il me tarde rudement de vous voir tous. Les Scheurer partent demain pour Paris où ils vont passer 6 semaines. Je croyais t’avoir parlé d’eux en détail. Je le ferai une autre fois. Tu me promets un article elogieux de l’Eclair[1] sur le compte d’Hugo et tu ne me l’envoie pas…
        Ci-dessus, le post-scriptum de la lettre écrite par Mathilde le 16 septembre où elle parle de l'article de l'Eclair. "La démission de ton beau-frère a paru dans tous les journaux de la région. L'entrefilet que je joins à ces lignes est celui de l'Eclair très [mot illisible] car le journal fort catholique n'a même pas parlé de la maison Busck qu'il n'aime pas."
          Le mot qualifiant l'article de l'Eclair, que je n'ai pu déchiffrer, ne parait pas être "élogieux".
          Merci au lecteur  paléographe qui résoudrait le mystère.
Merci à Monique qui a déchiffré le mot mystère : "laconique".
              Pauvre tante Amélie [Leenhardt ?] !
            J’ai dejeuné hier chez Mr et Mme Lauth[2], beau-frère et sœur de Mr [Jules] Scheurer. Diner protestant avec [Albert] Dartigue, les 2 Monnier, et Mlle Monnier[3]. J’ai vu [Maurice] Roth et Dieterlen, qui sont venus me serrer la main en courant.
Tendresses 

Jean

[1] Le titre complet de ce journal était « L’Eclair : journal quotidien du Midi ».
[2] Daniel Auguste Lauth (1837-1923) ingénieur Ponts-et-Chaussée avait épousé Berthe Scheurer (1842- ?), la sœur de Jules Scheurer et d’Auguste Scheurer-Koestner.
[3] Selon toute vraisemblance Marguerite Monnier (1884-1886), fille de Jean Monnier, qui était encore célibataire en 1917 (elle s’est mariée en 1919). Ses deux cousines, Liliane (1899-1979) et Hélène (1902-1984), les filles d’Henri Monnier, semblent en effet un peu jeunes pour être allées en Alsace sans leur mère pendant la guerre.