dimanche 12 février 2017

Barcy, 12 février 1917 – Jean à sa mère

2/2/1917
            Maman chérie 

            Je reponds à la hate à tes bonnes lettres des 6 et 7. Cette distance entre la popote et ma chambre me fait perdre un temps énorme. Hier j’ai recommencé le programme de Dimanche dernier. Je suis parti samedi soir avec le commandant [Rivals]. Itinéraire très court, mais voyage très long. Couché à l’hôtel. Entendu [Charles] Wagner à l’Oratoire. Dejeuner avec Mlle [Léo] Viguier. Course à la Fac où je n’ai trouvé personne, et à l’hopital de Combemale, où je ne l’ai pas trouvé. Il vient de partir pour le Midi ; il faudra le réopérer.

Antoine Rivals et son épouse Germaine Chapon
          Un très grand merci à Bruno Rivals, petit-neveu du commandant
Rivals, qui m'a communiqué cette photo. Grâce à lui, sont aussi connus
le prénom usuel du commandant et l'identité de sa femme.

            Soirée rue Vaugirard, où j’ai retrouvé comme de juste des tas de types de connaissance, et sympatiques. Diner chez Mlle [Léo] Viguier et retour avec le commandant [Rivals] que j’ai retrouvé à la gare et qui m’a présenté sa femme. Voilà le caneva de la journée.
            Je suis attristé de sentir Suzie toujours patraque. Elle paye bien sa maternité Enfin ! toutes ces misères sont oubliées quand il y a « un homme de plus ds le monde ». Merci beaucoup pour la photo.
Tendresses 

Jean