Je lisais peu
les journaux, ne connaissais rien à la politique qui ne m’intéressait pas et
l’idée d’une guerre possible effleurait à peine ma pensée lorsque la situation
internationale au cours des dernières années avait inquiété l’opinion publique.
Je faisais un peu de préparation militaire non par zèle, mais pour avoir
l’année suivante la possibilité de choisir ma garnison. J’aurais opté pour
Montauban, où j’aurais pu bénéficier d’une chambre gratuite à la faculté et, à
mes moments perdus faire un peu de théologie. Les événements devaient bousculer
ces judicieux projets.
Mémoires de Jean Médard, 1970 (2ème partie : Enfance et jeunesse)