Dès le 18 je pars
en permission.
Le séjour dans la
Somme a été une de nos plus dures épreuves de guerre. En trois mois nous y
avons perdu presque autant de monde qu’à Verdun. L’épreuve de Verdun certes
plus brutale a du moins été plus brève.
Mais je suis en
permission. Tout est oublié. C’est avec allégresse que je traverse la
forêt de Villers-Cotterêts, féerique sous la neige, pour atteindre la ville et
prendre le train qui va me ramener dans le Midi.
Mémoires
de Jean Médard, 1970
(3ème partie : La guerre)