17-12-16
Maman cherie,
Respire enfin. Nous sommes loin du
front. Hier des camions ont ceuilli le regiment et l’ont transporté dans la
region où j’ai rencontré Léo il y a trois mois [donc près de Gaudechart, dans l'Oise].
Nous sommes arrivés de nuit dans
un petit village tout tranquille sous
son manteau de neige. Mes hommes sont bien installés et moi aussi. Bon lit, bon
gite, calme. Le capitaine [René] Candillon est charmant. Bien heureux que tu aies vu [Albert] Léo à Montpellier.
Avant de quitter le camp j’ai reçu
votre enorme paquet et son precieux contenu. Nous avons mangé en famille ce qui
se mange. Le reste servira au fur et à mesure des besoins.
Très tendrement
Jean