21-8-1918
Ma chère Maman
Toujours au même point. Toujours en reserve. Nous nous installons dans des vieilles tranchées de 1915 comme si ns devions reprendre tout de suite la vie de secteur.
Les obus tombent peu. Ce qui nous coute le plus c’est de ne pas nous être lavés depuis 15 jours.
Il fait une grosse chaleur. Heureusement que les pionniers de Deconinck font de petites tonnelles pour nous proteger des rayons trop ardents du soleil. Il fait vraiment trop chaud pour que je fasse l’effort intellectuel d’une longue lettre.
Le colonel vient de donner une permission à Laffay pour qu’il puisse aller voir sa famille à l’occasion de la mort de son frère.
Tendrement à vous
Jean