31-8-1918
Ma chère Maman
Rien de neuf. J’ai peur que nous perdions le capitaine Lejeune qui est malade. D’ailleurs l’état sanitaire est mauvais et tout le monde est fatigué.
C’est dommage qu’on ne nous relève pas. Si on nous avait relevé après la prise de St Mard, dix jours après on aurait pu demander au regiment n’importe quoi, tellement on était emballé. Tandis que maintenant les poilus marchent parceque c’est la mode. (Je ne te parle pas de nous qui avons la vie bien plus facile qu’eux). Le moral est bon quand même.
Je vous embrasse.
Jean