mercredi 21 février 2018

Arpenans, 21 février 1918 – Jean à sa mère

21/2/18

Ma chère Maman

Source : collections BDIC

Tous les jours j’ai une nouvelle deception au sujet de ma permission. Après le retard pour la periode d’instruction ça a été le cours d’antenne puis le cours d’antenne lui-même a été retardé. Pour comble de malheur j’apprends que le cours d’antenne sera probablement suivi d’un cours de trois semaines à Belfort. C’est n’est pas encore officiel mais il faut s’y preparer. Tu vois ma pauvre maman qu’il faut s’armer de patience et de philosophie. Ce que c’est que de vouloir faire des projets à l’avance. Ces cours sont très utiles et seront probablement très interessants, mais tu comprends que ma permission est encore plus interessante que ça. A part ces petits ennuis rien de nouveau ; nous nous entendons toujours comme les cinq doigts de la main.

Le temps s’est gaté. Il s’est mis à neiger. C’est assez normal. Ce qui ne l’était pas c’est la longue période de beau temps qui a précédé.

Je suis incapable de t’en dire plus long pour aujourd’hui. Nous sommes nombreux autour du feu, l’on fait du bruit et je n’écris que des betises.

Tendrement à toi
Jean