18/9/17
Ma chère Maman
Je viens de recevoir ta bonne lettre
du 14. Il me tarde rudement de vous voir tous. Les Scheurer partent demain pour
Paris où ils vont passer 6 semaines. Je croyais t’avoir parlé d’eux en détail.
Je le ferai une autre fois. Tu me promets un article elogieux de l’Eclair[1]
sur le compte d’Hugo et tu ne me l’envoie pas…
Ci-dessus, le post-scriptum de la lettre écrite par Mathilde le 16 septembre où elle parle de l'article de l'Eclair. "La démission de ton beau-frère a paru dans tous les journaux de la région. L'entrefilet que je joins à ces lignes est celui de l'Eclair très [mot illisible] car le journal fort catholique n'a même pas parlé de la maison Busck qu'il n'aime pas."
Le mot qualifiant l'article de l'Eclair, que je n'ai pu déchiffrer, ne parait pas être "élogieux".
Merci au lecteur paléographe qui résoudrait le mystère.
Merci à Monique qui a déchiffré le mot mystère : "laconique".
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J’ai dejeuné hier chez Mr
et Mme Lauth[2],
beau-frère et sœur de Mr [Jules] Scheurer. Diner protestant avec [Albert]
Dartigue, les 2 Monnier, et Mlle Monnier[3].
J’ai vu [Maurice] Roth et Dieterlen, qui sont venus me serrer la main en courant.
Tendresses
Jean
[1] Le titre
complet de ce journal était « L’Eclair : journal quotidien du
Midi ».
[2]
Daniel Auguste Lauth (1837-1923) ingénieur Ponts-et-Chaussée avait épousé
Berthe Scheurer (1842- ?), la sœur de Jules Scheurer et d’Auguste
Scheurer-Koestner.
[3]
Selon toute vraisemblance Marguerite Monnier (1884-1886), fille de Jean
Monnier, qui était encore célibataire en 1917 (elle s’est mariée en 1919). Ses
deux cousines, Liliane (1899-1979) et Hélène (1902-1984), les filles d’Henri
Monnier, semblent en effet un peu jeunes pour être allées en Alsace sans leur
mère pendant la guerre.