Ce serait le paradis en temps de guerre, s’il n’y
avait un gros point noir : le Colonel Maurel. Les trois officiers qui le
secondent sont gentils et lui, quoique terriblement tatillon, n’est pas méchant
avec nous, son entourage immédiat, mais il a le don de se rendre odieux à ses
subordonnés, comme d’ailleurs à ses chefs. Il est toujours agité, il donne des
ordres extravagants et, comme on essaie de les tourner, il est méfiant de peur
qu’on ne le trompe et enragé quand on l’a trompé.
Mémoires de Jean Médard, 1970 (3ème partie, La guerre)