lundi 4 septembre 2017

Le colonel Maurel


Ce serait le paradis en temps de guerre, s’il n’y avait un gros point noir : le Colonel Maurel. Les trois officiers qui le secondent sont gentils et lui, quoique terriblement tatillon, n’est pas méchant avec nous, son entourage immédiat, mais il a le don de se rendre odieux à ses subordonnés, comme d’ailleurs à ses chefs. Il est toujours agité, il donne des ordres extravagants et, comme on essaie de les tourner, il est méfiant de peur qu’on ne le trompe et enragé quand on l’a trompé. 

Mémoires de Jean Médard, 1970 (3ème partie, La guerre)