vendredi 6 mai 2016

Front de Champagne, en 1ère ligne, 6 mai 1916 – Jean à sa mère

6-5-16
            Maman cherie  

            Je t écris cette après-midi bien que le courrier vienne à peine d’emporter un mot de moi ; parce que demain matin je dormirai probablement jusqu’à l’heure du courrier, car je prends le quart cette nuit. Toujours rien de nouveau.
            J’ai passé toute ma journée à écrire, j’étais horriblement en retard de ma correspondance. Je vois s’approcher non sans un soupir de soulagement, ce jour de la relève. Nous aurons fait cette fois un bon sejour aux tranchées.
            Je t’embrasse tendrement.
Jean

7-5-16
Affectueusement. Jean