dimanche 3 avril 2016

Front de Champagne, en première ligne, 3 avril 1916 – Jean à sa mère

3-4-16
            Maman cherie  

            Je t’écris au crayon car après 15 jours de tranchée mon stylo a tari. Je suis très vaseux ce matin ayant pris le quart cette nuit en première ligne.
            Je n’ai encore rien reçu de toi de Saverdun. Ce sera je pense pour aujourd’hui.
            En attendant le courrier je vais me rendormir, car je fais ces jours-ci de la nuit-le jour et vice-versa.
            Je t’embrasse affectueusement, toi, tante Suzanne, les gosses. 

Jean