25/7/17
Maman chérie
Je suis bien heureux de sentir Suzon
et Hugo auprès de toi et j’espère que ce voyage se sera passé sans fatigue ni
incidents. Je mène toujours la même vie très facile. Je viens de voir le
colonel [Perret]. Hervé [Leenhardt] qui est à sa popote a l’air très aimé par
eux tous. Il parait qu’il se bat toute la journée avec [Pierre] Péchenart,
Deconinck etc.
La légende "Le colonel Perret et son petit état-major (Alsace, été 1917)" écrite de la main de Jean au dos de la photo ainsi que les noms de certains des officiers. |
L’adjudant du bataillon avec qui je
travaille, Mourrier, élève des Beaux-Arts, est un type très chic avec qui je
fais très bon ménage. Madame Gétaz vient de m’écrire. Elle va m’envoyer
l’argent de poche trouvé sur son fils (100 frs) pour que je le distribue aux
nécessiteux de la compagnie.
Tendresses
Jean