Source : JMO du 132ème
R.I. - 14 juillet 1917 |
Vers le 15 juillet[1]
nous franchissons les cols pour déboucher sur la vallée de la Fecht. Notre
régiment va s’installer en avant de Metzeral et de Sondernach et plus au sud,
sur les pentes et au sommet de l’Hilsenfirst. Mais je ne vais pas connaître la
vie de secteur d’ailleurs assez faible dans ce coin.
Source : collections BDIC |
Je deviens en effet l’adjoint du commandant Jules[2] et
plus tard du commandant Guilhaumon. Ils ont à commander un vaste secteur,
englobant des unités territoriales et ont dû donner le commandement direct de
leurs bataillons à leurs capitaines adjoints. Ce sont l’un et l’autre des
hommes de commerce agréable.
Notre P.C. est bien installé, situé sur les pentes
d’une grande forêt de sapins. J’ai peu de travail. Je parcours en tous sens ce
secteur beau et calme. J’oublie presque la guerre pour me croire en
villégiature à la montagne. Pendant des heures entières c’est à peine si l’on
entend au loin l’éclatement d’un obus ou le tic-tac d’une mitrailleuse. Je vais
d’ailleurs être arraché encore plus complètement à ma vie de guerrier.
Mémoires
de Jean Médard, 1970 (3ème partie : La guerre)