Les fiançailles ne restent pas longtemps officieuses et mon Colonel [le colonel Perret], qui décidément me veut du bien, me relève de mes fonctions de commandant de compagnie et m’affecte aux pelotons de garde des trains de permissionnaires. [jusqu’au 2 avril 1919]
Ces derniers sont devenus un peu frondeurs depuis l’armistice. Ils cassent les vitres et font du scandale dans les gares.
Mes nouvelles fonctions en elles-mêmes n’ont donc rien de très excitant, mais elles me permettent de passer un jour sur trois à Paris. Ces visites fréquentes, qui ne tombent jamais le même jour de la semaine remettent en question la préparation de sa licence. Elle finit pas sacrifier sa licence à son fiancé.
Mémoires de Jean Médard, 1970 (3ème partie, La guerre )