vendredi 27 juin 2014

Printemps 1914 - Paris, étudiant en théologie


Je lisais peu les journaux, ne connaissais rien à la politique qui ne m’intéressait pas et l’idée d’une guerre possible effleurait à peine ma pensée lorsque la situation internationale au cours des dernières années avait inquiété l’opinion publique. Je faisais un peu de préparation militaire non par zèle, mais pour avoir l’année suivante la possibilité de choisir ma garnison. J’aurais opté pour Montauban, où j’aurais pu bénéficier d’une chambre gratuite à la faculté et, à mes moments perdus faire un peu de théologie. Les événements devaient bousculer ces judicieux projets.

Mémoires de Jean Médard, 1970 (2ème partie : Enfance et jeunesse)